Le média de l'agriculture et de la végétalisation urbaines

La revue de veille d'agri-city.info N°AU5

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Agri-city.info vous propose chaque semaine sa veille sur les actualités qui concernent l'écosystème de l'agriculture et de la nature en ville. Vie des villes, des entreprises, productions agricole et alimentaire, recherche, décrets, financements, réglementations.

Vie des villes

  • Le 23 février, la FREDON Occitanie lancera sa nouvelle charte régionale "Engagé pour le végétal" visant à accompagner les gestionnaires de Jardins Espaces Verts et Infrastructures (JEVI) vers une gestion écologique de ces espaces. En parallèle, en 2023, la FREDON Occitanie accompagne 5 communes de la région dans leurs projets d’aménagement paysager pour la mise en place d’îlots de fraîcheur végétalisés. Cette mission de conseil et d’assistance à maîtrise d’ouvrage, financée par la Région, s’inscrit dans le cadre du budget participatif citoyen « Ma solution pour le climat » et s’accompagnera d’un guide de mise en place d’îlots de fraîcheur végétalisés à destination des collectivités. Ce guide s’appuiera notamment sur des initiatives et projets déjà existants en Occitanie ainsi que sur les 5 sites pilotes qui seront accompagnés cette année.

  • Les 14 fiches de retours d’expérience de projets de Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (« Fiches REX SafN ») élaborés par CDC-Biodiversité, le comité français de l’UICN et l’OFB dans le cadre du projet Life ARTISAN, ont été publiées. Elles ont pour objectif d’inspirer les décideurs publics et privés, aménageurs, propriétaires forestiers et agricoles ou gestionnaires d’aires protégées, voulant mettre en œuvre un projet de SafN. Elles présentent des projets mis en œuvre à travers la France dans divers milieux (villes, forêts, agroécosystèmes, cours d’eau, zones humides, etc.) pour faire face à différents aléas climatiques (élévation du niveau de la mer, sécheresses, inondations, îlots de chaleur urbains, pertes des rendements agricoles et forestiers, dépérissement des végétaux, érosion, etc.).  

  • Le Réseau Rural Français et le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) pilotent une étude intitulée « Exode urbain : impacts de la pandémie de COVID-19 sur les mobilités résidentielles », dont les premières conclusions (exploratoires) sont disponibles. Les premiers travaux montrent, que la pandémie de Covid-19 n’a pas bouleversé de fond en comble les structures territoriales françaises qui restent marquées par la centralité des grands pôles urbains. Largement annoncé, l’exode urbain ne semble pas, pour l’instant, revêtir un caractère massif. Mais les travaux menés repèrent des néanmoins des signaux faibles, qui viennent renforcer et accélérer des phénomènes déjà présents dans les territoires : processus de périurbanisation – qui s’étend à d’autres territoires et devient une « méga-périurbanisation » –, de « renaissance rurale », de renforcement de l’attractivité des espaces de villégiature...

Vie des entreprises

  • La Ferme Florale Urbaine quitte le toit de l'Hôpital Robert-Debré pour se recentrer sur son site du parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine. En cause, la complexité de la culture sur toit, en terme de temps passé, d'énergie dépensée avec pour conséquence une perte d’argent, pour un modèle économique déjà fragile puisque basé essentiellement sur la production. Il y a aussi une logique « filière » à ce changement :  La Ferme Florale souhaite trouver un modèle économique « réplicable » de ferme florale de proximité, pour être pris au sérieux par les professionnels de la profession. La ferme Debré était "un cas trop particulier pour être véritablement intéressant de ce point de vue". Néanmoins le toit de l'Hôpital ne sera pas complètement abandonné et restera un jardin fleuri et entretenu par une équipe de bénévoles. 

  • L'activité de paysage d'intérieur des Fermes de Gally a été mis à l'honneur dans un reportage diffusé dans le JT de 13h de TF1. Lionel Pichon, ingénieur paysagiste, y présente une des actions concrètes de l'entreprise en faveur de l'économie circulaire. Le reportage montre la visite, dans son agence Grand Ouest, au Bignon, près de Nantes Métropole, de son partenaire La Brocante Verte. Cette association vient chaque mois collecter les végétaux usagés, qui ne peuvent plus être utilisés chez les clients entreprises et leur offre une nouvelle vie dans son point de vente. Là, des particuliers peuvent adopter les plantes, évitant ainsi leur destruction.

  • Le Groupe Olmix, spécialiste mondial des solutions naturelles pour l’agriculture, a finalisé le 26 janvier l’intégration de la biotech française Bois Valor, spécialisée dans les biostimulants foliaires et les solutions de traitements de semences, à partir de substances extraites du bois et des végétaux. Avec cette acquisition, la socité veut "accélérer sa croissance par la consolidation de son portefeuille de solutions biosourcées ciblant la santé des sols, des plantes et la protection des semences afin d’accompagner la transition vers des modèles agricoles plus durables".

Recyclage / Ressources

  • Terre et Cité anime sur le Plateau de Saclay le projet UrinAgri, dans l'objectif de construire une filière de valorisation agricole des urines humaines. Riche en azote et phosphore, des nutriments essentiels pour les plantes, notre urine pourrait être utilisée aux champs pour fertiliser les cultures, et ainsi permettre des économies d’eau et d’énergie, nécessaires à la production d'engrais chimiques. Parmi toutes les facettes du projet, des essais sont prévus au printemps 2023 pour quantifier l’effet fertilisant de l’urine sur les cultures de maïs. Pour l’instant le projet est en phase de test mais les premiers résultats sont prometteurs.

Agriculture verticale / High-tech

  • Le rapport rédigé par Thea-Isabella Otto de l' Association for Vertical Farming 's couvre certains des faits saillants historiques qui ont contribué à l'avancement de l'agriculture verticale et fournit des informations sur la robotique et l'IA, la sélection des cultures, la tendance des investissements et les serres verticales. Il révèle notamment que l'agriculture en intérieur est devenue une industrie florissante ces dernières années, avec des investissements privés totalisant plus de 1,6 milliard de dollars rien qu'aux États-Unis. De plus, l'essor des startups d'agriculture en intérieur et l'augmentation des investissements dans la production alimentaire durable et locale ont contribué à la rentabilité et à la reconnaissance de cette industrie dans de nombreux pays.

  • AeroFarms, entreprise d'agriculture intérieure durable basée dans le New Jersey (USA) qui utilise un système de culture aéroponique breveté, a conclu un accord de co-entreprise avec le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, pour établir des fermes verticales intérieures en Arabie saoudite et dans la région élargie du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le partenariat vise à accroître l'approvisionnement alimentaire régional tout en optimisant l'utilisation des ressources naturelles de manière durable. Les fermes verticales intérieures seront équipées des dernières technologies AeroFarms, permettant la croissance du secteur de l'alimentation et de l'agriculture. La première ferme commerciale à grande échelle en Arabie saoudite devrait avoir une capacité de production annuelle pouvant atteindre 1,1 million de kg de cultures.

  • Plenty Unlimited Inc., entreprise d'agriculture intérieure basée en Californie, a annoncé son intention de construire le centre de recherche sur l'agriculture verticale le plus grand et le plus avancé au monde à Laramie, dans le Wyoming (USA). Le projet a reçu un financement important de 20 millions de dollars de l'État du Wyoming, de la ville de Laramie et de la Laramie Chamber Business Alliance (LCBA). Le nouveau centre de recherche aura une superficie de 5574 m2, doublant ainsi l'espace de recherche actuel de Plenty. Le centre qui devrait créer 125 nouveaux emplois travaillera en étroite collaboration avec les universités, les startups et les fournisseurs pour faire progresser l'écosystème de recherche sur l'agriculture intérieure. La construction doit démarrer en 2023 et le centre ouvrir début 2025.

  • Lors de la conférence de presse sur le Salon de l'agriculture, tenue le 7 février dernier, à notre question sur la présence de l'agriculture urbaine, dans cette édition, même "s'il n'y aura aucun espace dédié au Salon", explique la directrice Valérie Leroy "trois à quatre start-up présentant des solutions aux collectivités", seront là, ainsi que la mairie de Paris. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau de rappeler justement que "l'agriculture urbaine n'est pas tout à fait nouvelle'. "C'est bien qu'on réinvestisse ce champ", insiste-t-il pointant en même temps les désillusions rencontrés par certains, faces aux difficultés du métier de maraîcher, en particulier. "Rien n'est pire qu'un échec" ! D'où l'importance de se préparer et tester avant de se lancer dans ces métiers de la terre et du vivant.

Alimentation / Production

  • Dans un rapport du 2 février, le Réseau Action Climat (RAC), qui fédère une quarantaine d’associations environnementales, a analysé le poids de la grande distribution dans notre empreinte climatique, (le secteur représentant 15 % des émissions de gaz à effet de serre), et les actions menées en faveur du climat et d’une alimentation durable. "La grande distribution est un maillon essentiel pour déterminer les caractéristiques de l’offre alimentaire" indique Benoit Granier, responsable alimentation au RAC. "C’est un nœud qui a une influence sur l’amont et sur l’aval : la façon dont les produits alimentaires sont proposés dans les supermarchés a une forte influence dans les choix de consommation ; et la possibilité pour les agriculteurs et les industriels de changer leurs pratiques dépend aussi des relations contractuelles avec la grande distribution". 

  • Le 10 février, Slow Food célèbre la Journée internationale des légumineuses, un évènement organisé par la FAO pour mettre en avant le potentiel des légumineuses dans l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030. Cet évènement offre l’opportunité de faire connaitre les légumineuses au grand public en soulignant le rôle fondamental qu’elles peuvent jouer dans la transition vers un système agroalimentaire plus efficient, plus inclusif, plus résilient et plus durable. Afin d’expliquer pourquoi il faut « manger la biodiversité pour la sauver », Slow Food a fait appel à son réseau international de chef.fe.s (Alliance des Cuisiniers), afin de les inciter à ajouter plus de protéines végétales à leur menu pour sensibiliser le public et réduire l’impact carbone de leurs assiettes.

  • Aprifel (Agence pour la Recherche et l'Information en Fruits et Légumes), vient d’être reconnue organisme d’intérêt général par les autorités françaises. Reconnaissance du travail mené depuis 40 ans, ce statut ancre le caractère désintéressé et l’impartialité des travaux d’Aprifel et ouvre la voie à de nouvelles actions et partenariats. Elle va organiser, cette année plusieurs évènements autour de la durabilité de l’alimentation, des transitions alimentaires et de la contribution des fruits et légumes à la "santé globale – One health".

 

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