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La Première ministre présente la Stratégie nationale biodiversité 2030

biodiversit Le grouvernement veut stopper l'effondrement du vivant d'ici 2030

"L’effondrement du vivant est un péril grave. Nous sommes déterminés à agir pour l’éviter". Tels sont les mots prononçés par Elisabeth Borne ce lundi 27 novembre lors de la présentation de la Stratégie nationale biodiversité. Celle-ci contient 40 mesures dont voici les principales.

C'est parce que "les solutions sont profondément interministérielles" et que "c’est ensemble, que nous pourrons répondre au défi de la biodiversité" que la Première ministre a répondu favorablement à l'invitation des ministres Christophe Béchu et Sarah El-Haïry. Rappelant que "la disparition de la biodiversité n’est pas seulement une affaire de spécialistes, de scientifiques ou de militants", Elisabeth Borne a fortement insisté sur ses conséquences pour l'espèce humaine.

"C’est un danger pour notre capacité à nous nourrir. Un risque économique majeur pour des secteurs entiers, notamment l’agriculture".

La Stratégie nationale biodiversité pour 2030 comprends 40 mesures visant à appliquer l'accord de Kunming-Montréal adopté en décembre dernier par la communauté internationale à la COP 15. Cet accord fixe notamment de protéger 30% des mers et 30% des terres ou encore restaurer 30% des habitats dégradés.
Pour la Première ministre, il s'agit d'aller plus loin. "Nous devons d’abord protéger plus d’espaces et restaurer les habitats dégradés". Elle indique ainsi une première mesure phare : "placer 10% de notre territoire sous protection forte d’ici 2030" contre 4.2% aujourd'hui. La stratégie promet la création d'un douzième parc national, dédié aux zones humides et la préservation 120 000 hectares par an en divisant par deux la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers.

Le gouvernement souhaite la plantation d'1 milliard d’arbres sur 10 ans et de 50 000 kilomètres de haies d'ici 2030.

Concernant les pressions qui s’exercent sur la biodiversité, Elisabeth Borne croit "fermement qu’il n’y a pas d’opposition entre transition écologique, développement des territoires et croissance économique, au contraire". Pour cela, elle annonce que la Stratégie nationale sera bâtie en lien étroit avec les collectivités, les professionnels de chaque secteur, les spécialistes et les acteurs de la société civile, avec un principe : "la radicalité des résultats sans la brutalité des mesures". C'est ce qui est proposé notamment avec le plan « EcoPhyto 2030 », avec la promesse de réduire de moitié l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par rapport à la période 2015-2017.
Contre la déforestation importée, le gouvernement va créer un service de contrôle pour s’assurer de leur respect. Et pour la question des plastiques, que la Première ministre juge "décisive", celle-ci met en avant "l’engagement de Christophe Béchu dans les négociations pour un traité international sur le plastique".

"L’année prochaine, nous allons consacrer près d’1 milliard d’euros à la biodiversité".

Ce budget est le résultat d’une augmentation de plus de 250 millions d’euros des crédits consacrés à la biodiversité, mais aussi au Plan Eau, au Fonds friche ou au Fonds renaturation, pérennisé au sein du Fonds vert.
Enfin, pour impliquer une jeunesse "qui veut s'investir", le gouvernement va lui proposer d’ici 2030, 10 000 services civiques pour la transition écologique (contre 500 seulement aujourd’hui) et pour sensibiliser les plus jeunes dès l'école, ouvrir 20 000 aires éducatives d’ici 2030 (contre 1 000 aujourd’hui).

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