Le Pacte d’orientation veut attirer une nouvelle génération d’agriculteurs
Le Pacte d’orientation prévoit de nombreuses mesures pour attirer et former de nouvelles générations d’agricultrices et agriculteurs
D’ici 2030, la moitié des agriculteurs français partiront à la retraite. Face à la perte de ces 200 000 travailleurs agricoles, le gouvernement a lancé en décembre 2023 le Pacte d’orientation visant à accompagner le renouvellement des générations agricoles dans un contexte de changements climatiques.
« Redonner de l’attractivité aux métiers de l’agriculture », tels étaient les mots d’Elisabeth Borne. En tant que Première ministre, elle dévoilait alors les contours du Pacte d’orientation : "faciliter les transmissions, mieux former les jeunes agriculteurs et améliorer les infrastructures ainsi que les outils permettant une meilleure gestion des changements climatiques". Les résultats sont annoncés officiellement dans les jours qui viennent.
Réconcilier agriculture et société
Comment attirer de nouveaux agriculteurs ? Voilà une question qui revient sans cesse au gouvernement. Sous l’égide de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le Pacte d’orientation prévoit la mise en place de nombreuses mesures pour attirer et former une nouvelle génération d’agriculteurs. Parmi celles-ci, la création d’un pôle de sensibilisation sur les enjeux auxquels fait face l’agriculture. L’essence de ce pacte est d’amener les jeunes générations à prendre la relève des agriculteurs prochainement retraités en prenant conscience de l’importance de ce secteur dans la vie de tous les Français.
Pour traduire les mesures de ce pacte, le gouvernement s’engage à développer des moyens budgétaires conséquents dans le but d’améliorer les revenus des futurs agriculteurs afin de leur garantir un niveau de vie stable en toutes circonstances. Cela inclut également la garantit d’accès au foncier et aux capitaux lors du projet d’installation dans le but de favoriser les investissements.
De plus, les conditions d’exercice vont être considérablement améliorées avec le renforcement du service de remplacement, l’affiliation des nouvelles formes d’agricultures à la Mutualité sociale agricole ou encore l’augmentation des retraites agricoles.
La transition écologique au coeur des préoccupations
Face aux changements climatiques, le Pacte d’orientation a pour but d’accélérer durablement la transition écologique. Si le pacte oeuvre à la réconciliation entre agriculture et société, les enjeux environnementaux sont colossaux. L’objectif fixé par le président de la République est de faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs plaçant l’agriculture française à l’avant-garde de la transition alimentaire. Premières victimes du dérèglement climatique, les agriculteurs vont être soumis à de nombreuses mesures s’articulant autour d’une ligne de conduite : produire toujours plus de manière durable.
Plus généralement, c’est l’ensemble du processus de formation agricole qui va être tourné vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
Ainsi, un des principaux axes de ce texte vise à reconcevoir les systèmes de production à l’échelle des filières et des territoires français pour accompagner les transitions nécessaires à la souveraineté alimentaire. De fait, des plans de souveraineté sur les engrais et l’élevage vont apparaître. De même pour la mise en place d’une gouvernance des projets alimentaires par territoire pour poursuivre leur développement.
Enfin, tout ce processus ne sera réalisable que par l’amplification de l’effort de recherche et d’innovation afin de massifier les outils et leur déploiement sur le terrain.
