Le projet de l'arbre rouge à Châteauneuf-Les-Martigues (13) est une micro-ferme innovante en agroécologie. L'objectif est de créer un nouveau système de consommation en circuit court préservant l’environnement et la biodiversité, mais aussi de sensibiliser les jeunes et moins jeunes à ces enjeux.

L’association Pérenni’terre a été créée en 2018 par Florent Le Disses et Emmanuelle Sinopoli, pour construire le projet de l'arbre rouge. Elle regroupe six membres qui plaçent la nature et l’environnement au centre de leurs actions et qui souhaitent sensibiliser les futures générations et les adultes au respect de la nature.

Le projet s'inscrit dans le cadre de l'agroécologie que les deux fondateurs définissent comme un "mouvement de transition sociale pour tendre vers une société plus sobre et respectueuse de son environnement". La ferme d'un hecate et demi sera donc conduite en permaculture et les cultures menées selon le mode "Bio intensif sur sol vivant", une méthode horticole qui cherche à maximiser le rendement d’une surface en culture avec le soucis de conserver, voire d’améliorer, la qualité des sols. Florent Le Disses et Emmanuelle Sinopoli souhaitent obtenir les labels bio AB et Eurofeuille* et également le prix annuel Nature & progrès. "Nous voulons respecter le cahier des charges de chacune et aller plus loin dans notre démarche de préservation". 

"Dans nos pratiques nous souhaitons utiliser le moins possible d’énergie fossile c’est à dire favoriser les pratiques manuelles sans machines". Florent Le Disses et Emmanuelle Sinopoli, veulent privilégier les énergies vertes comme le solaire, l’éolien et la biomasse, mais aussi utiliser la phytoépuration (assainissement écologique). "Nous avons pour souhait de tendre vers le zéro déchet et le zéro gaspillage en utilisant et créant des méthodes pratiques à ce sujet". D'autre part, "il nous semble cohérent dans le projet de créer un habitat témoin écologique bioclimatique avec de l’énergie cent pour cent renouvelable. Une construction inspirante, reproductible et respectueuse de l’environnement". Sur le plan commercial, la vente sera locale en direct pour privilégier les circuits courts. Pour cela, ils répondront à des appels d’offres communales pour alimenter en bio la restauration scolaire et ont aussi le désir de collaborer avec la restauration privée afin de fournir des produits de qualités.

La ferme sera ouverte à tous pour être "un lieu d’échanges attractif et inspirant où il y aura la possibilité de vivre des activités et ateliers, et des séminaires innovants", en lien avec les pratiques agricoles, l’environnement et l’énergie renouvelable ou les nouvelles technologies. "Nous souhaitons sensibiliser les futures générations aux diverses pratiques que nous allons effectuer dans la ferme. Les plus jeunes auront les mêmes possibilités que les plus âgées avec des modalités adaptés aux âges". L’équipe présente sur la ferme sera accompagnée en intelligence collective pour générer du bien vivre ensemble.
La structure utilisera le modèle de gouvernance partagée transmis par "l’université du nous" qui est la création d’un sytème d’égalité entre les paires. 
Enfin, le souhait est également d'établir un partenariat avec the camp, le campus d’Aix en Provence et avec La French tech Aix-Marseille pour proposer des possibilités de tests expérimentaux pour des produits high-tech liés à l’environnement et au développement durable. L'objectif est également de repérer des talents qui pourront potentiellement devenir salariés de la ferme. "Nous souhaitons également associer à ce projet des chercheurs qui pourraient apporter des connaissances de pointes sur la biodiversité afin d’expérimenter et de mettre en place dans nos jardins des pratiques qui fonctionnent".

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