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Merci les abeilles : une journée pour leur rendre hommage

 


Ce 20 mai est la journée mondiale des abeilles. Pour célébrer l’insecte le plus important de notre écosystème,  Ronan de Kervénoaël, PDG et fondateur d’Apiterra, qui installe des ruches sur les toits d’entreprises est interviewé dans la revue de la BPI.

40 % de ce que nous mangeons et 80 % des espèces végétales sur Terre dépendent directement de la pollinisation. En cette journée consacrée aux abeilles, nous avons rencontré Ronan de Kervénoaël, PDG et fondateur d’Apiterra. L’entreprise installe des ruches sur les toits de plus de 260 entreprises en France, en Belgique et au Luxembourg et les sensibilise aux bienfaits des abeilles, aussi bien pour l’environnement que pour leurs salariés. Entretien.

Quels sont les avantages pour les entreprises d’installer des ruches sur leurs toits ?


Elles contribuent à la préservation des abeilles et c’est un moyen de s’engager facilement pour la biodiversité. Grâce à ces installations, elles obtiennent des points pour obtenir des labels et des certifications développement durable. L’impact n’est pas qu’écologique. Nous organisons des ateliers de sensibilisation pour les salariés qui créent de la cohésion entre eux et les sensibilisent à l’importance de protéger les abeilles. Le miel produit par les ruches représente aussi un joli support de communication pour une entreprise. Offrir un pot de miel, c’est toujours plus valorisant que des chocolats ou une bouteille de vin.

Installer des ruches sur les toits dans un espace urbain, est-ce vraiment une bonne chose ?


Bien sûr ! La ville est un bon environnement pour les abeilles, le taux de mortalité y est plus faible qu’à la campagne. Il y a beaucoup de choses qui se prêtent au bien-être des abeilles avec les jardins publics et des floraisons plus rapides qu’à la campagne.

L’urbanisation a causé la diminution du nombre d’abeilles. On est loin d’atteindre le nombre de ruches qu’il y avait auparavant. En France, il faudrait 4 millions de ruches pour polliniser correctement le pays, aujourd’hui on en compte 1,2 million. En installant des ruches sur les toits, on participe au rétablissement des abeilles en ville. Mais le principal intérêt est de sensibiliser les entreprises et les personnes à la préservation de cet insecte. Aujourd’hui, les abeilles ont un statut à part. Les gens ont pris conscience de leur importance et ont de la sympathie pour cet artisan essentiel.

 

Parmi vos services, vous proposer aussi l’entretien et la gestion des ruches ?


Tout à fait. On installe les ruches, on en prend soin, on récolte le miel, on le met en pot, et on le livre à l’entreprise. On propose des animations autour de l’apiculture et des abeilles. De la pollinisation à la vie dans la ruche.

Dès qu’une entreprise s’engage on fait vivre le projet avec une application qui permet aux collaborateurs de suivre la ruche en temps réel grâce à des capteurs installés. Les salariés ont accès à des informations comme le poids de la ruche, converti en nombre de pots de miels, qui symbolise la récolte à venir.

 

Comment s’annonce la récolte cette année et que dire de la situation par rapport à la crise sanitaire?


On va faire une très belle saison. Contrairement à ce qui est dit, ce n’est pas grâce au confinement et le fait qu’il y ait moins de circulation dans les villes mais à l’ensoleillement très important cette année et la floraison.

Nos clients sont très satisfaits de leurs ruches puisque 98 % d’entre eux reconduisent leur contrat. Avant la crise sanitaire, nous avions une évolution de la demande avec une belle progression. Mais depuis la crise et le confinement, tout est gelé pour l’instant. On espère que ça va repartir mais ce qui est sûr c’est que cette période a ouvert les yeux des gens sur l’importance de la qualité de l’environnement et de la biodiversité.

 

Voir notre article ( élevage en ville)

Au niveau européen

 

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