Le Markets Institute de la WWF (World Wildlife Fund) se penche sur le potentiel de l'agriculture indoor en commençant une série de recherches sur le sujet. Le premier volet porte sur l'impact environnemental et les limites au développement du secteur
L'agriculture indoor aussi appelée communément CEA (Controlled Environment Agriculture) offre des perspectives pour alléger les pressions humaines sur les sols, la biodiversité, les habitats naturels et le changement climatiques. Elle gagne en popularité, car elle offre des fruits et légumes toute l'année tout en fonctionnant en circuits courts d'approvisionnement, et elle répond à des enjeux environnementaux et de sécurité alimentaire.
La WWF a récemment publié une étude qui a pour objectif d'analyser le cycle de vie de l'agriculture indoor ; son futur ; de déterminer les conditions optimales de culture dans cet environnement ; et de mettre en place un groupe de travail sur le sujet.
Cette étude n'est que la première phase d'une série de recherches, dont la prochaine étape consistera à trouver des solutions aux problèmes et limites de l'agriculture indoor, en collaboration avec un institut d'étude agricole de Saint Louis (USA). Cette ville sera le terrain d'expérimentation d'un marché alimentaire local reposant sur cette forme d'agriculture.
Les principaux défis auxquels l'agriculture indoor doit répondre sont d'ordre énergétique et de coût du travail. Les impacts environnementaux bénéfiques qu'elle peut avoir dépendent de facteurs multiples:
- Changement climatique : l'agriculture conventionnelle tend à avoir un impact plus bas, en raison des coûts énergétiques hauts de sa consoeur en intérieur. Le recours à des énergies renouvelables offre des perspectives d'améliorations non-négligeables.
- Utilisation des terres : l'agriculture indoor excelle dans ce domaine car elle n'est pas en sol in situ et permet donc la restauration des terres agricoles.
- Gestion de l'eau : l'utilisation d'eau est optimisée et donc très faible en agriculture indoor.
De nombreuses innovations peuvent réduire les coûts et l'impact environnemental négatif de l'agriculture indoor, notamment l'éclaire LED, la fibre optique, l'intelligence artificielle, la modification génétique, les énergies renouvelables, et la valorisation des déchets.